CURIOS, l'art africain d'aujourd'hui

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Rabiu Adeleké

Nigéria

Rabiu Adeleke, autour de 1980, vit et travaille chez Ulli et Georgina Beier les fondateurs de l’éphémère Sacred Art Movment éphémère. Il a un don remarquable et une vraie maîtrise de l’art traditionnel du repoussoir qu’il perfectionnait avec le maître Olatundé dès les années 75.

C’est une discipline qui n’autorise aucune hésitation ni correction. Comme la plupart des artistes d’Oshogbo, Rabiu travaille dans un état bien particulier : entre transe et rêve.
Cet état génère la sûreté du geste, la vivacité du trait et l’improvisation « guidée » qui lui permet de travailler sans plans ni esquisses préparatoires, d’un seul souffle, d’un seul flux tendu. Le matériau est sublimé par ce travail surtout dans les rares grands formats.
Ce fer blanc aurait des origines britanniques du coté de Birmingham et aurait été destiné à la conserverie des pêcheries du Nigéria. Joli détournement !

L’arbre de vie ancestral ou encore la faune et la flore du jardin paradisiaque sont des thèmes décoratifs qui vont se mêler au « roman historique » du peuple yoruba avec ses grandes migrations, ses exodes, ses conquêtes qui vont développer l’une des grandes cultures du continent africain, fondatrice d’un Royaume puissant et durable. Osogbo a magnifié ce récit exemplaire.