De caractère indépendant, il y trouve son compte. Gotène vient pour la première fois en France en 1963 soutenu par la Coopération culturelle française. Il est notamment invité à travailler avec Lurçat à Aubusson. Les deux hommes se respectent et se confrontent…Gotène est un indépendant modeste. « Je ne suis pas venu au monde pour changer l’homme, mais j’aspire au respect. » Il trouve là, la confirmation de sa liberté et de sa créativité.
Gotène est ensuite absent des courants picturaux qui apparaissent dans l’Afrique indépendante et restera en rupture complète avec l’académisme marchand.
Des années plus tard on voit la liberté de coloriste de Lurçat, le foisonnement de formes libres et la recherche de l’équilibre dans la composition d’une toile de Gotène. L’inspiration d’un sujet est là clairement identifiée (le pêcheur) mais la liberté des formes exagérées et déstructurées pour donner le mouvement met en lumière des couleurs audacieuses.